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Maquettes...page 17

 

 

 

SOYOUZ 7K-OK (A) Le retour du Soyouz – 2015

 

Eté 2014, en rangeant mon grenier pour recenser les maquettes que je ne ferais jamais et qu’il va falloir brader sur ce site (voir Boutique), je tombe sur la vielle boite d’un Soyouz à monter acquis il y a plus de 30 ans.

J’en avais utilisé les formes pour faire le Soyouz – et donc déterminer l’échelle – de la station MIR que j’avais proposé et vendu à la Cité des Sciences.

Mais la boite était toujours là et moi toujours décidé à la mettre en vente pour faire de la place.

Mais pour ceux qui ont déjà lu ici quelques pages, vous avez du voir que Soyouz est disons assez présent dans ma passion.

Et à nouveau, je replonge.

Je replonge, mis je me dis : OK, c’est probablement la dernière fois que je fais un ou plusieurs Soyouz, alors celui-là, on va le faire bien.

 

Je ramasse tout ce qui appartient plus ou moins au thème

du Soyouz dans mes différentes boites ou maquettes

commencées et je vois qu’avec tout ça, j’ai presque de

quoi en faire la saga.

 

 

 

 

Une boite où je pourrais en tirer un de première génération (le 7K-OK).

Un reste de LOK commencé avec les restes des tirages des Soyouz pour MIR, un Soyouz T avec pas mal d’erreurs et de quoi faire la dernière version, celle qu’empruntera Thomas Pesquet en 2016.

Donc, je n’en suis pas sorti.

Mais pour l’instant, concentrons-nous sur le 7K-OK.

 

La boite : C’est le seul kit existant sur le marché, diffusé en URSS dans les années 80.

Quelques boites sont arrivées en France et moi-même je ne me rappelle pas où et comment j’ai pu avoir cette opportunité. L’été 2014, en Suisse à Payerne, je suis tombé sur une boite impeccable, dans les 40 €uros.

C’est une bonne maquette au niveau des proportions et

avec pas mal de détails et biens sur pas mal d’erreurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ma boite par contre a vécue. Il y a de beaux restes mais les éléments principaux sont déjà montés et certains coupés en deux pour un projet de demi Soyouz. On fera avec.

Le module de service a été refait avec un tube pvc sur lequel j’installe des entretoises qui supporteront les radiateurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour rendre  le travail plus attractif, j'alterne et j’attaque la capsule par les hublots et surtout le support. Je ne veux pas de trou dans la capsule et il faut que le point de fixation soit le plus central possible. Je vais utiliser le périscope et prendre sa place avec peut –être l’idée de le faire à part pour le moment où je le prendrais dans les mains.

J’ajuste la capsule pour quelle vienne se fixer dans le module de service et teste l’ensemble des pièces avant de faire un test de revêtement thermique. Car l’idée est de présenter cette première version du Soyouz en vol tout déployé !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir fait dans le gros œuvre, je passe à un peu de finesse en retravaillant l’antenne.

Le modèle du kit n’est pas du tout au niveau.

C’est antenne m’a fait beaucoup réfléchir à l’époque pour comprendre comment elle pouvait être repliée.

Bien évidement à l’époque, il n’y avait que quelques photos de très mauvaises qualités et dont impossible de comprendre que cette antenne était totalement aplatie sur le BO et que les deux cotés se rabattaient autour de la pièce principale lorsqu’elle se relevait.

Quel régal de comprendre ça une jour au Salon du Bourget en regardant ça de prés.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant un temps, je me trompe et installe une seconde antenne qui sert de répétiteur au vaisseau actif, donc antenne qui équipe le vaisseau passif, pas celui que je veux faire.

Retour au module de service et mise en dessin des radiateurs après avoir mesuré en détail ceux du Soyouz de la Cité de l’espace sur lequel je veille depuis 18 ans.

 

 

 

 

 

 

Ensuite on passe à la version ABS dans lesquels je pratique les découpes.

Il est temps de penser aux panneaux solaires.

Je passe deux axes parfaitement parallèles et achète deux cordes à piano suffisamment rigides pour assurer le support des panneaux.

Mise en place des calles qui vont servir aux supports des panneaux et aux 4 fixations des panneaux solaires qui les maintiennent fermées avant la mise en orbite.

 

 

 

 

 

 

 

 

Je place les pièces qui vont donner des formes sous le revêtement thermique.

Suit l’antenne si caractéristique dont mes photos prises à Baïkonour me donne pas mal d’info sur des points que je n’avais pas encore regardé.

En plus, la mienne doit pouvoir être démontable comme les radiateurs pour être installés après la peinture du revêtement thermique. Ce qui complique les choses.

La pose des tuyaux sur les radiateurs s’avère aussi complexe que sur le vrai, mais j’y arrive.

Les panneaux sont percés et peuvent également être montés et démontés.

Fabrication et pose du cordon ombilical reliant les 3 modules en passant pas l’antenne et contournant le périscope.

 

 

 

 

 

 

 

Le socle. Il m’en faut un alors je fais au plus vite. Cela me permet de voir à quoi tout ça ressemblera avec la complexité de trouver le bon angle pour le support qui n’est pas dans l’axe. Mais rapidement on voit qu’il n’est pas assez épais et ressemble trop à sa première fonction de planche à découper.

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour vers les détails pour les pates de retenue des panneaux solaires fermés et les 4 ressorts des fixations des panneaux.

Là aussi, je suis largement aidé par le vrai Soyouz que j’ai sous la main tous les matins.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les panneaux avec leurs fixations sont positionnés et complétés des antennes.

Je renforce l’aspect verso des panneaux par des nervures pour en accentuer la structure.

Car sur cette version première du Soyouz, les cellules solaires sont coté périscope et non sur le ‘’dessus’’ du vaisseau. Coté pieds des cosmonautes plutôt que coté tête. Cela changea probablement avec Soyouz 10 et le 7K-T et le modèle 11Ф615A8 (vers Saliout 1).

La maquette aura des cellules solaires, mais on ne les verra que très peu. Elles sont peintes et j’use un peu la gravure pour rendre visible la trame. Je rajoute quelques câbles assez caractéristiques avant de peindre tout ça.

 

 

 

 

 

 

 

Je m’attaque aux moteurs.

Il faut préciser que la pièce du kit est pas mal du tout et est un bon point de départ.

Quelques tuyères installées, la mise en place du creux pour l’antenne de rendez-vous lorsqu’elle est repliée, les 2 blocs de tuyères de Ctrl d’attitude refaites…je peux passer à la pose des plaques de protections thermique qui protège le réservoir torique de la chaleur des moteurs.

 

 

 

 

 

 

 

Retour au module de service pour la pose de la protection thermique qui va être peinte en vert.

A chaque zone terminée, je teste la remise en place des panneaux de radiateurs qui doivent coulisser depuis le haut.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je demande de l’aide à mes amis

experts sur le net pour trouver le bon

vert et je me calle sur un vert

(pas parfait) que je rendrais légèrement

brillant après.

 

 

 

Et je passe ma première couche de vert.

Je passe à la préparation de la capsule avant la pose du thermique.

Quelques pièces, rebouchages et mise en place des tuyères latérales avant la pose de l’alu.

Effectivement, il faut faire un effort d’imagination pour voir ce que cela donnera !

Après avoir percé les hublots et les trous des tuyères, ça va mieux.

La peinture terminée, je glisse et colle les deux radiateurs du module de service. La capsule est peinte à son tour et les premières petites pièces également.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les pièces liées aux panneaux solaires sont collées définitivement et à chaque fois l’ensemble est remonté pour vérifier qu’il n’y a pas trop d’erreur.

 

 

 

 

 

 

Les panneaux sont fixés à leur tour et le cordon ombilical emballé dans sa protection et peinte à son tour avant l’installation définitive. La plaque de protection des panneaux (repliés), dont je n’ai jamais trouvé la signification, est crée et installé.

 

 

 

 

 

 

 

Mais c’est sur, ces plaques ont été en orbite. Un film trouvé par mon ami Junior permet de voir ce détail et d’autres.

La version ZOND est terminée :)

Passons au module orbital. Le BO. Beaucoup de petites pièces. La vanne pour vider l’air du BO pour les EVA, la porte du sas, les différentes antennes, les trois hublots et les supports de différents instruments.

Le cône avant est également emprunté à celui de la maquette d’origine. Il est d’abord creusé pour y loger le creux de la grosse antenne de Rendez-vous repliée au lancement, et creusé également pour l’antenne latérale de rendez-vous.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais c’est l’avant qui va être retravaillé pour y loger les formes

particulières du système de jonction de première génération.

 

J’ai choisi de faire la version mâle, celui du Soyouz actif.

La perche de la maquette est trop sommaire et de décide de la

refaire et pour le fun, la rendre rétractable !

 

Un axe suffisamment résistant, une calle collé et un élastique collé dans la pièce et hop !

En réalité, je découvrirais un peu plus tard que la tige centrale est composée de trois tiges et je modifierais la pointe avant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pointe avant est complétée des 7 connecteurs et je prépare le nom du vaisseau que j’ai découvert sur une image. Le nom du Soyouz a donc été dans l’espace dés les premiers vols assorti du CCCP traditionnel.

 

Ce qui l’est moins c’est le logo de l’OKB

(constructeurs) que je découvre

à cette occasion.

C’est un Spoutnik 1 stylisé, le même qui

est encore

sur le logo d’ENERGIA qui construit

encore le Soyouz. Incroyable.

 

 

 

 

 

 

 

Les modules peints en vert, je peux enfin installer les pièces simulant les vitres des hublots et les petits composants comme les différentes antennes sur le BO et notamment la grande que je peins légèrement doré alors qu’elle est peut être verdâtre. En effet, difficile de retrouver les bonnes couleurs car la version de vol et les versions présentées dans les expositions n’ont pas grand-chose à voir en matières de couleur.

D’où les bleus et verts qui apparaissent pas ci, par là jusqu’à aller se nicher jusque dans le Soyouz de la Cité de l’espace.

De plus les photos couleur de l’intégration des premiers Soyouz sont rares et bénéficies de la qualité de restitution des couleurs si connue en URSSS. Résultat des variantes sur le vert de la protection thermique. Par contre, depuis une décennie et l’explosion d’internet et des réseaux sociaux, des films ont été diffusés montrant tel ou tel étape des vols confirmant tel ou tel point.

 

 

 

 

 

 

 

C’est ainsi que je suis obligé de prendre la décision de placer les deux protections – de couleur kraft - sur la capsule et le compartiment orbital. Ne me demandez pas ce que c’est – je n’ai rien trouvé là-dessus. J’imaginais au départ en observant les photos d’intégration, que ces plaques (qui effectivement pouvaient être du carton assez épais) servaient de protection du MLI fragile, pendant toutes les manipulations et rotation du vaisseau sur son bâti.

D’autres maquettistes de référence (comme Vincent et Pjort) étaient arrivés à la même conclusion que moi mais quelques années avant.

Mais c’est le film sur la séparation (à 3mn29) de Soyouz 4 et 5,

très judicieusement rappelé par mon ami brésilien Junior qui m’a décidé.

 

Par contre, l’avant de ma maquette de Soyouz est bien la version 7K-OK (A) dit mâle, équipé de la perche de jonction avant.

Cela pourrait être les vaisseaux suivants : Cosmos 133, Soyouz 1, Cosmos 186, Cosmos 212, Soyouz 3, Soyouz 4, Soyouz 8.

Mais si vous suivez un peu, vous avez du voir que la face avant du sas est vert – comme sur la photo avec le nom du vaisseau, et donc n’est pas celui du Soyouz 4 visible sur le film. Ce n’est pas non plus Soyouz 1 dont le panneau gauche ne s’est pas ouvert.

Reste donc Soyouz 3 (inhabité) et Soyouz 8 avec 2 cosmonautes et les deux Cosmos 186 et 212.

Ma maquette est donc un Soyouz générique.

A noter que les versions ‘’femelle’’ du 7K-OK ont été dans l’espace sous les désignations : Cosmos 140, Cosmos 188, Cosmos 213, Cosmos 238, Soyouz 2, Soyouz 5 et Soyouz 7. Deux Soyouz 7K-OK ont été dans l’espace sans pièce de jonction : Soyouz 6 et Soyouz 9.

En tout 15 vaisseaux de type 7K-OK ont été dans l’espace (7 Cosmos et 9 Soyouz)

La nouvelle pièce de jonction – permettant le passage des cosmonautes au travers – qui équipait les Soyouz à partir de Soyouz 10, l’on fait changer de modèle qui devint le 7K-T.

Je reviens sur la maquette et son socle où je trouve – je crois – la bonne idée en lui donnant la forme de la capsule. Cette forme me permet de loger le titrage sur la partie avant et j’aurais la place de loger des personnages pour donner l’échelle.

 

 

 

 

 

 

 

Je profite d’un passage à Paris pour trouver des personnages presque à l’échelle. Seulement la seule boite contenant des personnages en civil est une boite contenant 5 personnages autour de Staline. Petit clin d’œil amusant. Et comme je dirais plus tard à Marc Sarov (cosmonaute), ‘’j’enlèverais les moustaches pour pas qu’on les reconnaisse’’. En fait peint couleur alu, on ne verra juste l’échelle, ce qui est l’essentiel.

Avec les restes de la planche, je garderais l’idée de la forme de la capsule, mais plus petit pour y loger mes deux moteurs de contrôle d’attitude de la capsule.

Il ne reste plus que l’antenne avant de rendez-vous qui

demande un peu de travail. Et voilà la maquette terminée.

Il ne me reste que le socle à vernir et la plaque à réaliser et poser.

 

Quelques jours de travail entre le 27 février et 18 avril et voilà une nouvelle maquette à caser quelque part même si j’ai une petite idée en l’imaginant à Baïkonour, dans le Musée prés du pas de tir n°1 de Gagarine, à coté de m maquette du LK.

Mais bon, là on rêve un peu…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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