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BAIKONOUR 2012 -          MISSION 11Ф94 - LK

 

Certains d’entrevous ont regretté de ne pas voir ici notre ballade avec Vincent Meens, à Baïkonour en 2012 et surtout d'en revoir les photos. Voici donc cette aventure.

J’ai préféré laisser le texte d’origine écrit pendant le voyage, récit au jour le jour, sorte de carnet de voyage. J’ai juste éliminé quelques détails insignifiants ou liés à des personnes et rajouté ça et là quelques compléments d’infos. Quelques cartes permettront de s'y retrouver un peu.

Les photos sont donc de Vincent et moi même (c)Meens/Gracieux. 

 

Rédigé à Toulouse, samedi 22 septembre 2012

 

 

 

 

Mardi 11 septembre 2012                               Toulouse - Moscou

 

Départ de Toulouse Gare Matabiau train à 5h38 direction Bordeaux puis TGV 1/2h plus tard direction Lille avec Arrêt à Roissy 2. Procédures d'embarquement à Roissy et dernier Mac Do avant passage au contrôle de sécurité sans aucunes questions pour Vincent et moi au sujet des maquettes.

Dans la salle d'embarquement nous attendons l'avion pour un embarquement vers 15h30. Roissy 2E – porte K53.

Arrivée de Victor, notre invitant. Mauvaise nouvelle ; les socles, qui sont associés depuis des semaines, à la logistique du lancement des satellites Globalstar, sont encore à Paris. Dommage pour mon livret du LK, le socle et mes 30 dessins sur le programme N1/L3. Le lancement Globalstar est repoussé au mieux en début d'année 2013 ! Le Musée les recevra plus tard. Victor semble inquiet pour les maquettes au contrôle à Moscou..

Ensuite, Victor nous parle de Baïkonour; On ne verra pas les sites Proton. Mais peut-être le site 110 (N1/Bourane) car il connait quelqu'un. Peut-être également le pas de tir n°1 de Gagarine en réfection et bien sur le site 31 pour MetOp. Pour les Proton, il essaiera mais n’est pas confiant.

Les raisons de sa présence au lancement de MetOp est d'encadrer la présentation des contrôles qui auront été fait sur le lanceur, sa sortie et son transfert, à la commission de tir auquel il participe.

Des le lendemain de notre arrivée, on s'occupera des maquettes au Musée.

Sa phrase : il ne promet rien, mais il fait !

Réglage des montres = + 2h pour Moscou +2 h en plus pour Baïkonour.

Embarquement et décollage à l'heure. Petite collation froide sympa.

Victor est à l'avant de l'avion.

21h15 (H Moscou), début de décente. Arrivée à l'Heure 21h30. 16°,

beau temps. Récupération des bagages. Rencontre avec Roland Lagier

d'Arianespace qui nous accompagnera demain. Dernier conseil de Victor,

suivi du contrôle des passeports : RAS.

Arrivé du chauffeur à qui Victor nous confie pour faire les 500 m qui nous

sépare de l'hôtel. D'après Roland, il est trop dangereux de tenter de la faire

à pieds tellement la conduite est hasardeuse ici.

Enregistrement à l'hôtel Novotel et récupération de la carte de la chambre.

RdV dans le Hall à 5h, pour petit déjeuner et attente de la navette vers 5h30.

Déballage des deux maquettes pour vérification : nominal !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 12 septembre                          Moscou – Complexe 112

 

Réveil 10mn avant l’alarme, soit 4h moins 10. Courte nuit !

Petit déjeuner en compagnie de notre ami de Starsem et Roland, le responsable d'Arianespace puis arrivée de la navette. Départ à 3 vers l’aéroport avec un tour de la grande rocade de Moscou du nord-ouest au sud-est. Pas de bouchon sauf des ralentissements prés de l'aéroport de destination. Nous retrouvons Victor et un jeune italien de Starsem qui a pas mal travaillé sur le lanceur Vega dont j’ai appris quelques infos. Passage des billets, puis à nouveau immigration (changement de pays avec le Kazakhstan) et enfin nouveau passage des douanes. Super scanner genre porte tambour, les mains levée. RAS. Toujours pas de questions sur les maquettes !

Après avoir trouvé la bonne salle d'embarquement, attente de prés d'une h ½.. Le temps d'aller fumer une cigarette dans un salon fumoir avec les douaniers : amusant. Embarquement dans un YAK 44 blanc de petite taille. Roulage décollage et c'est parti. Debout 4h pour décollage 8h40, pour un vol de prés de 4 h. Nous réglons à nouveau nos montres à + 2h. Il est 10h40 à Baïkonour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A peine l'altitude de croisière atteinte, qu'un premier tour de boisson est servi suivi des repas. Finalement, c'est la compagnie Tulpar Air qui est chargée de nous acheminer, compagnie jugée ''aventure'' par nos amis du forum de la conquête spatiale, mais qui est finalement très convenable, même si l'avion accuse son âge. Repas chaud beaucoup plus sympa que celui d'Air France ! Café ou thé avec théière comme chez mamie et un petit somme car je n'ai plus rien à lire ! La verdure disparaît doucement et les sols se désertisent pour ne devenir que de la steppe avec ça et là des traces de reste de lacs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Début de la décente 20mn avant la piste, au dessus de la Mer d'Aral que l'on ne voit pas, mais les lacs situés à coté, quasi asséchés, sont visibles. Plus tard, j’apprendrais que c’est la mer d’Aral !

Etant coté couloir et pas du bon coté, je ne distingue pas les complexes de tir situés sur la gauche de l'avion, mais la vue de la rivière Syr Daria me réconforte. Je la reconnais bien…en image comme le reste. La piste, roulage et au loin le petit aérodrome mythique est en vue.

L'escalier est greffé à l'avant mais ce n'est que pour les passagers Business, dont Victor. Nous descendons par l'escalier arrière propre à l'avion et arrivé sur le sol, Vincent m'informe que mon LK vient de toucher le sol de Baïkonour aux mains de Victor qui a pris en charge mon bagage à main. La maquette de Vincent est derrière le siège vide de Victor en classe business et Vincent devra convaincre le personnel de bord pour le récupérer. Nous descendons donc par l'arrière de l'avion et en bas de l'avion, je me risque à prendre Victor et ma valise avant qu'un militaire ne m'interdise de prendre des photos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entrée dans la cabane à coté du petit aéroport en cours de finition. Victor nous prend en main et nous fait passer les contrôles avec les valises à main en doublant tout le monde. Il n'y aura pas besoin d'ouvrir la valise. Nous sommes hors de l'aéroport laissant les autres passagers aux tracasseries administratives. Par contre, il nous faut attendre que tout le monde soit sorti pour récupérer nos valises de soutes. Nous confions les maquettes à une des femmes en charge de notre accueil. Tout le monde avec ses valises, nous nous séparons à nouveau, les autres dans le bus et nous deux avec Victor et les deux femmes dans une voiture à 6 places avec chauffeur.

Direction les hôtels. Nous sommes logés dans l'hôtel de TsENKI* à coté de celui de Starsem nommé Spoutnik.

* TsENKI est l’organisme qui a repris la main sur toute la logistique de Baïkonour. 

Bien évidement, nos hotes acceptent la séance photo incontournable devant le symbole du lieu !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hôtel de TsENKI - à gauche l'entrée, à droite l'hotel et les bureaux. Au fond derrière le portail d'entrée, l'hotel Spoutnik de Starsem et à droite derrière le pylone, l'Hotel des Cosmonautes                                                                                                                  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'hotesse de notre Hotel. On se parlait, via le traducteur de son ordi :) 

         Hotel Spoutnik - Starsem

 

Procédure de remise des cartes de chambres en échange des photocopies de nos passeports et nous voici dans nos chambres. Il est 15h30 local. RdV dans le hall dans 15mnm.

Nous retrouvons Victor avec la voiture, direction le Hall 112 où dans les installations Starsem, nous allons effectuer les procédures sécurité et administratives. Longue route de 35 km avec grande discutions avec Victor parsemée d'anecdotes géniales sur Baïkonour. Après le premier des nombreux check point, passage devant le village de Tiouratam (Village Kazakh d’origine qui se transforme doucement en ville), le complexe Saturne des différentes antennes chargées des premières poursuites après lancement, quelques bâtiments de points de calibration des antennes, de l'usine KA3 de fabrication d'O2/H2. Et arrivée au complexe 112,  là même où la N1 et Energia Bourane ont été assemblées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au passage, nous repérons tout de suite le long de la route, les 3 abris jardins constitués des restes de coiffe et autres éléments de la N1 – génial, nous sommes là où je rêvais d'aller.

Dans le bâtiment 112, nous allons directement au premier étage, dans les bureaux Starsem où nous allons retrouver quelques personnes qui nous connaissent ou du moins nous attendent. Autour d'un café, nous rencontrons le responsable suvegarde de Starsem, qui nous connait via le Forum de la conquête spatiale qu'il visite sans être inscrit (depuis, c’est fait).

Il sait pourquoi nous sommes là et va nous assurer la  formation réglementaire et pour nous la première visite des lieux un peu plus orienté ''espace''. S'ensuit la première réunion pour suivre les procédures sécurité.

Pour résumer, il n'y aura pas de photos, c'est devenu très stricte.

Pour moi, ce n'est pas grave, c'est le ressenti que je cherche. Suit la séance de photo de tous les nouveaux arrivants, contre un mur blanc pour l'établissement des badges d'accès. A la fin de la visite, nous referons à nouveau le process pour cette fois, établir des badges Starsem complémentaires à ceux nécessaires à l'accès des salles blanches et pour la suite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visite des salles blanches maintenant vides car tout à été transféré dans le bâtiment d'assemblage du lanceur du complexe 31, très proche du site où l'on va tirer. Nous irons voir ça demain après midi.

Pendant la visite, nous comprenons que sommes dans les 2 travées du bâtiment 112 où ont été installés tous les bâtiments d'intégration et de préparation de Starsem. Des boites dans la grande boite du bâtiment 112. Dans une travée, sont installés sous bâches des accélérateurs de R7 (Semiorka) et au fond, une Semiorka complète pour un prochain Progress vers ISS.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir fait le tour en détail des installation Starsem, notre guide de sécurité trouve la bonne excuse de nous faire voir les issues de secours pour nous retrouver cette fois coté tuyère de la Semiorka du Progress;

Malgré les interdictions, nous ne pouvons résister à la photo devant, pour Vincent et moi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour dans les bureaux de Starsem, pour pause café et discussion avec Victor. Départ et à nouveau 35 km avec de nouvelles explications;

Des chameaux sur la route – génial. Une loco tractrice aux couleurs que l'on connait tous. On n'en peu plus...

 

 

Passage à l'hôtel pour la douche, départ à pieds vers l'Hôtel Starsem

ou à 20h, nous retrouvons nos amis pour le repas;

J'y retrouve dans cette base vie, mon conseiller d'Astrium pour la

fausse Salle blanche que nous avons installé dans les expos de la

Cité de l’espace. C’est lui qui a joué la nounou 4 semaines durant

cet été, à garder Metop tout seul toute la journée à jouer à la console

de jeu. Il a hâte de rentrer à Toulouse.

 

 

Nous aurons des vélos à notre disposition suivant là aussi quelques procédures extrêmement simples et le conseil de ne rouler que sur les trottoirs, cause danger lié à la conduite locale. C'est la bonne idée de Starsem. Pas pour nous simples touristes, mais pour les gars qui bossent et qui ainsi peuvent presque être autonome. Victor m’expliquera plus tard que ce genre de détail est bon pour le moral des troupes.

Vers 21h, retour à pied avec Vincent qui me configure mon mini-portable acheté la veille du départ, pour accès Drop box pour sauvegarder nos images que nous mettons en commun.

Il est 22h40, les photos sont encours de transfert et je vais aller dormir.

Demain, la remise des  maquettes et le complexe 31 où nous attend Métop déjà dans le lanceur.

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