Tezio Corteze
Инженер мечты
Une Passion - En passant
Moscou - première
C’est Michel Tognini qui m’offrait ma première opportunité d’aller à Moscou.
Le CNES avait organisé un voyage autour du second vol de Jean-Loup Chrétien (Tognini doublure).
C’était un voyage touristique, moitié Leningrad, moitié Moscou et très légèrement teinté d’espace avec la rencontre prévue avec un cosmonaute (ce fut Koubassov). Aucun grand musée spatial n’était au programme, mais je pu me rendre seul au VDNKh*, au musée de la cosmonautique et à la plus grande librairie de Moscou pour ramener des livres. A la caisse, je me retrouvais derrière une silhouette habituelle. Christian Lardier qui faisait de même.
Notre programme fut bouleversé pour le point culminant du voyage où nous devions aller à la Cité des étoiles ou au TsOUP pour assister au décollage de Jean-Loup, car la délégation officielle française (Ministres et épouses) allaient ‘’peut-être’’ y passer. Finalement, c’est à l’Hôtel Cosmos que notre équipe du CNES regarda le lancement, mais avec du Champagne français pour célébrer cet évènement.
* Le VDNKh est une gigantesque exposition sur les réalisations des différentes républiques qui constituaient l’URSS. Et bien sur c’est là que les réalisations spatiales étaient présentées au public en maquettes grandeur nature. Ce sont ces même maquettes qui au compte goutte étaient présentés dans les différents salons comme le Bourget.
En 1988, il y restait encore quelques belles spectaculaires comme Luna 24, mais on sentait déjà un certain abandon.
Avant mon départ à Moscou, j’avais emporté une photo de la maquette Bourane que j’avais presque terminé pour Technospace (voir maquettes). Je la présentais à Koubasov qui la dédicaça en souvenir de cette rencontre.
Il était une fois, l’Homme sur la Lune – 20 ans
En 1989, en plein dans la commémoration avec les empreintes de bottes lunaires, je repris l’encre de Chine pour compléter ces 12 dessins, sortir d’Apollo 11 pour étendre les dessins à toutes les missions et arriver à 120 dessins.
Les dessins furent présentés à un client potentiel en Allemagne «ALB» pour être éventuellement édité au format A3 et un prototype fut réalisé.
Sans aucune connaissance des circuits d’édition, je réalisais plusieurs classeurs de petit format que je ne vendis qu’à quelques exemplaires à des passionnés. J’avais demandé à Michel Tognini de m’en faire la préface qui était très belle d’ailleurs.
Avec le même ‘’client’’ allemand, un projet de calendrier 1989 fut proposé avec un prototype.
Un des dessins orna un stand sur les 20 ans d’Apollo 11 à la Cité des Sciences.
Mais surtout un de ces dessins fut dédicacé par Buzz Aldrin lors de ma première rencontre.
Il était une fois, les Tee shirts
Mer et Espace – boutique de produits déco à Bordeaux et Paris édita
deux de mes dessins, dont il m’acheta les droits, sur des Tee shirts.
L’un combinant la Terre vue d’Apollo 11 et le retour de la capsule
d’Apollo 8 L’autre représentant Conrad et Bean, se passant un
échantillon de sol en conteneur.
D’autres dessins sont prêts, il suffit de trouver l’éditeur …et les clients.
Buzz en direct
En 1989, je collabore avec la Cité des Science (voir maquettes).
Un jour, mon contact m’appelle et m’informe que si je viens le jour qu’il me propose, il me permettra d’assister à un direct sur CNN où Buzz Aldrin répondra aux questions d’enfants du monde entier et après m’offrira une rencontre avec l’Homme, qui il y a 20 ans gambadait sur la Mer de la Tranquillité. L’émission terminée, mon interlocuteur tient parole et m’isole avec Buzz. Je lui pose quelques questions, notamment sur les quelques objets perso déposés sur la Lune et lui offre l’empreinte de sa botte sur le sol, moment où il me raconte comment il a procédé. Il me dit, certainement pour me faire plaisir, qu’il n’a pas encore vu ça, que c’est une bonne idée. ‘’On m’a demandé qu’une fois de venir avec mes bottes, c’était pour l’inauguration d’un hôpital. J’y ai laissé mes empreintes’’.
Quand il voit mon dessin qu’il me dédicace, il me dit :
’’je vois que vous préférez mon derrière !’’.
C’est sa femme, qui arrêtera le débat.
Elle devait être pressée d’aller voir Paris.
Les personnes qui accompagnaient Buzz me
demandent fermement de ne pas utiliser
le petit message écrit sur mon exemplaire
d’empreinte pour faire de la pub, ce que je fis !
Maintenant, il y a prescription et je n'ai rien à vendre.
Même pas le cadre... le feutre n’a pas résisté au temps…
tout est parti, sauf le souvenir de la rencontre.
1991, timbré
De vrais à faux timbres pour finir par de vrais faux, une histoire de timbré qui un jour s’est fait pincé…
L’envie de réaliser des timbres de mon cru, survint en découvrant ce genre de sport dans une revue spécialisée.
Tout commence en 91 pour épater les amis du Cosmos Club de France qui revit depuis quelques années. Mais accompagné d’un timbre légal.
C’était bien évidemment tentant de tester…pour voir !
La première série de faux timbres furent réalisés à l’enseigne du COSMOS CLUB DE France.
Et ça marche. Mais soyons raisonnable.
En 1999, à l’occasion de l’éclipse, je fais
un timbre familial que j’envoie à celui qui
est sur la photo du timbre.
Le facteur s’en étonnera !
En 2000, pour les 3 ans de la Cité, je replonge et j’en créé 3 nouveaux…et me fait pincer. Ail ail ail.. !
Promis, juré, j’arrête.
Quand Jean-Noël Plachez, mon Directeur des Expos de l'époque l’apprend et met un peu en doute l’idée, j’en fais un ultime, à son image et lui offre.
Ce sera mon dernier... J’appris à cette occasion, que cette pratique est totalement interdite, même pour le fun comme moi.
Le fait d’écrire République Française avec une valeur, est passible des mêmes peines que pour de la fausse monnaie !
Puis vient l’idée en 2009 de faire quelque chose pour les 40 ans d’Apollo 11 qui approchait. Je me rode sur les missions qui ont précédé, Zond 6, Apollo 8, Apollo 9 en orbite terrestre… Apollo 10, avec à chaque fois un timbre ancien de l’époque, un timbre officiel et le tout sur une enveloppe dessinée par mes soins.
Pour Apollo 11, je décline une série de faux timbres (sans valeur) imprimés au centre des enveloppes, elles-mêmes graphiquement illustrées individuellement et contenant un petit carnet de déclinaison de ces faux timbres dessinés. Le plus dur, dessiner les 69 enveloppes.
Je destine ce Mail Art, à 69 de mes amis spatiaux et famille.
Mais le plus amusant, c’est que la Poste s’est depuis mise à son tour à proposer au grand public de faire ses propres timbres avec n’importe quelle image. Je passe donc sagement par le circuit officiel, quand je reçois un avis comme quoi je ne dispose pas les droits de l’image que je compte utiliser… Image libre de droit :)
Après discussion, j’obtiens mes 100 timbres à temps et poste le 20 juillet 2009, mes 69 lettres collector.
Je crois avoir fait quelques heureux.
Depuis, mais juste pour rire, j’en ai fait 2 ou 3, pour des copine. Mais promis, je n’en poste plus !