Une Passion - Expertise

50 années d’ère spatiale - Cépadues

Comme si je n’avais pas assez de projets, toujours dans cette période des 50 ans de Spoutnik, j’eu ‘idée de faire un agenda hebdo sur le même thème, où chaque semaine serait illustrée par deux dessins. 54 semaines, donc 108 dessins !

Avec le projet presque terminé, je retournais voir mon éditeur du premier livre, qui trouva le projet intéressant, peut-être sous la forme d’un calendrier perpétuel, mais demanda à réfléchir.

Il me rapela quelques mois plus tard en m’expliquant qu’il avait l’idée de marier 2 projets,

Le mien évidement mais plus modeste en termes de dessins et celui que lui avait proposé Jacques Vilain, l’historien reconnu !

Jacques avant proposé un livre texte, exhaustif sur toutes les missions spatiales depuis 50 ans et naturellement l’éditeur souhaitait associer les deux projets.

Grande fierté pour moi de participer à un livre avec Jacques, qui était l’un de mes experts dans le conseil d’orientation de l’expo Cosmomania. Le coté docteur Jekyll et de M. Hyde de l’expo et du livre prenait un troisième axe !

Chang’e 3 se pose

La chine à mis la Lune dans ses objectifs.

Pour le prestige certes, mais aussi pour apprendre les technologies afin d’une part de faire la même chose sur Mars et peut-être un jour aller à leur tour gambader dans la poussière lunaire.

Ce 14 décembre 2013, l’étape importante c’est l’alunissage d’une sonde pour y déposer

un petit rover expérimental. Cela fait 38 ans que j’ai suivi l’alunissage de Luna 24 et

40 ans que les derniers tours de roues de Lunokhod 2 ont laissé des traces sur la Lune.

Comme la plupart des passionnés, je suis l’alunissage qui est diffusé en direct.

Sous la sonde, une caméra film le sol et nous vivons cet alunissage comme jamais.

Comme je sais que la caméra ne zoome pas et que je connais son angle de vision, une petite idée me vient...

Je découpe le film, image par image et à chacune, après l’avoir mise en perspective, j’y associe le cône de la vision de la caméra, dont le sommet détermine la hauteur de la sonde par rapport au sol. Ensuite, toujours avec le même angle de perspective, j’assemble les images du sol, et naturellement, en reliant tous les sommets, apparait en 3D la trajectoire de Chang’e 3. Simple mais efficace.

Je poste ces images sur le forum pour le partager avec les autres en attendant les vrais chiffres et bonne trajectoire. Et là intervient ‘’l’effet Internet’’ que nous n’avions pas du temps d’Apollo.

Ces images sont reprises sur le forum américain unmannedspaceflight.com où le travail est salué.

Après, c’est comme un virus, ça se propage vite.

Ces images sont vues par Emily Lakdawalla (bloggeuse du Planetary Society) qui se fend d’un tweet plutôt sympa.’’ Very cool image analysis of landing trajectory of Chang'e 3’’ avant de mettre le lien sur son blog.

Here is a really nice analysis of the descent images, showing that the lander did not rotate upon descent, and made a small horizontal shift right at the end of the sequence, presumably in order to land on a flatter spot.

L’analyse est ensuite reprise par les blogs chinois 9ifly (si, si) qui ‘’sont impressionnés par mon travail’’ et Daniel Marin, qui tient le blog le plus sérieux Eureka, reprend à son tour les images. Des chinois, je rêve.

C’est génial internet.

N’ayant pas peur d’être mégalo, j’ai guetté le journal de 20 h à la TV, mais je n’ai rien vu.

Des vols Soyouz au Space Directory

Esquissé pendant ma période militaire en 1978 et inspiré par les explications schématiques

de Science & vie sur les mouvements des vaisseaux de relève autour de la première station

Saliout (6) équipée de 2 sas, je réalisais une première approche chronologique de ces

mouvements. Ce travail, destiné avant tout à m’y retrouver, pris la forme d’un petit dossier A5.

Petit à petit, autour de la chronologie de Saliout 6, vinrent se greffer les premières Saliout puis les premiers vols Soyouz. Le dossier débutait ainsi aux essais du Soyouz avec le nom des vaisseaux, des cosmonautes et des dates.

En 1978, un dossier fut envoyé à Langereux (Air et Cosmos) et à Lardier. Sacha Serebrov en apprécia le contenu en regardant les pages qui le concernaient en 1989 et m’encouragea à poursuivre le travail. (Texte classement chronologique par cosmonautes, vaisseaux, occupations, etc… et le tout, sans informatique. Il fallait être fou.)

Plusieurs fois je me remis à l’ouvrage et ce SPACE DIRECTORY reste à faire.

Depuis, je l’ai étendu aux premiers vols américains, mais sans la navette, couvert l’ensemble des missions soviétiques et recensé presque tout Mir. Mais bien sur, à peine terminé un chapitre, on se dit qu’il serait bien d’aller plus loin. Depuis les 30 ans de vols navettes étant terminés depuis 2011, il serait logique de les faire entrer dans cet ouvrage de référence.

L’idée m’est également venu il y a 5 ans de rendre un peu plus

‘’grand public’’ ce Space Directory en rajoutant, à chaque

nouvelle arrivée d’un vaisseau ou station, d’en faire une

vue axonométrique. Evidement, ça aussi je les ai commencé

et là aussi, la tache est rude…

C’est un travail de fou que de terminer les recherches et surtout de dessiner tout ce qui manque, de vérifier et revérifier tout ça.

Mais surtout la grande question est de savoir quelle en serait la finalité.

Un livre ?, un énorme dossier de référence sur le Net ?

Cela reste en suspend si un jour l’envie me reprend.