Une Passion - En passant

MIR, comment ça marche ?

1991, c’est l’année d’entrainement de Michel Tognini pour son premier vol dans l’espace.

Il rentrait assez souvent en France et passait le WE à Arcachon où nous rencontrions et je l’interrogeais sur ce qu’il avait fait depuis la dernière fois.

Ces rendez-vous me passionnaient car la confiance aidant, j’en appris un peu plus sur la vie de la Cité des étoiles et sur le Soyouz.

A l’occasion, Michel appris que j’avais le projet de proposer une maquette de Mir pour la Cité des Sciences, mais je manquais d’infos sur la mobilité des modules et surtout j’avais besoin de réponses à mes différentes questions techniques.

Je reçu un coup de fil de Michel quelques semaines plus tard, me demandant si je pouvais venir à Arcachon le WE suivant. Cela ne m’arrangeait pas trop, mais je sentis au téléphone qu’il fallait que je vienne et si je venais avec mon projet et mes questions, ce serait bien... Je ne fus pas déçu.

En rentrant dans l’appartement, je découvre trois hommes en maillots de bains qui venaient de faire un tour sur le Bassin et aussitôt je reconnais Seigeï Krikaliev qui me lâche un léger sourire. C’était ça ma surprise !

Nous avons passé un long moment à regarder mes plans et surtout écouter Sergeï qui me donnait les informations qui me manquaient. Surtout, il me donna quelques détails sur les deux prochains modules, du moins tels qu’ils étaient prévus à l’époque et les interactions prévues avec Bourane. Michel traduit les propos clairs de Sergeï, un vrai moment de plaisir.

Il découvrit quelques photos de mes maquettes et me donna une photo assortie d’un ‘’No publication’’. Une preuve de confiance quand je découvre au premier regard la protection thermique du Soyouz TM9 docké à Mir, ouvert comme les pétales d’une fleur !

C’est la vue qu’aimerait bien avoir des revues comme Science et Vie pour illustrer les articles dramatiques qui annonçaient déjà les cosmonautes en perdition. Une sorte de test que je passerais sans encombre.

Cette marque de confiance me permettra, en plus de faire une belle maquette pour la Cité des Sciences, de bricoler la maquette et de faire une photo de la réparation de la protection thermique du Soyouz.

Le soir, après avoir récupéré mon fils, nous sommes allés manger sur le bord du Bassin et Sergeï n’hésita pas de donner son blouson à mon fils qui avait froid. ‘’Ah, c’est ça un cosmonaute, il est gentil !’’

7 ans plus tard, chargé de l’accueil des astronautes et cosmonautes pour l’inauguration de Mir à la Cité, je présentais brièvement le programme des réjouissances au premier groupe, mais je me permis un préambule : ‘’Si j’ai eu la chance d’avoir été désigné Chef de projet de Mir à la Cité, l’un d’entre vous y est un peu pour quelque chose. Je me souviens d’un été, où à 4 pattes sur la moquette, il m’expliqua Mir avec passion.’’

Sergeï fit le lien et me refit ce sourire si caractéristique.

Les femmes de la Cité, mirent quelques années à oublier ses beaux yeux ! Krikaliev, déjà une légende pour avoir été le dernier soviétique en orbite, allait bientôt voler en navette et être le premier commandant du premier équipage d’ISS.

Une légère sensation de croiser une légende !

Vœux 1993

Suite aux premières révélations sur le module lunaire soviétique LK et son premier pilote désigné

Léonov, je réalisais une vingtaine de carte de vœux pour mes amis »espace » dans l’esprit de

tout ce que l'on vennait de voir avec : ''Il y a 20 ans Apollo 11''.

«Il y a 20 ans, Léonov l’a échappé belle ! »

Six ans plus tard, en 1999, la Cité de l’espace, organisa des conférences

autour des 30 ans d’Apollo 11 et Serge Chevrel vint faire la sienne.

Et quelle ne fut pas ma surprise de voir en fin de diaporama, pour illustrer

ce que préparaient les soviétiques : mon dessin de la carte de vœux.

J’en fus flatté.

Serge, qui l’avait récupéré je ne sais où, n’avait pas fait le rapprochement

avec moi.

Ce que je ne savais pas, c'est que ce module lunaire allait m’emmener jusqu’à

Baïkonour 20 ans plus tard !

En 2014, je retrouvais Serge et sa conférence sur Apollo (45 ans d’Apollo 11),

mais cette fois, mon dessin a disparu ! Dommage.

TINTIN

Dans l’esprit des dessins d’Apollo, je réalisais une série de 5 ou 6 dessins pour faire rencontrer le monde d’Apollo et le monde de Tintin. Quelques dessins offerts en cadeau à des amis, notament avec une carte de voeux en 1994.

Un projet d’empreintes comparées Armstrong / Aldrin fut refusé par la fondation Hergé, plutôt stricte à l’époque.

Je repris un des dessins quand j’appris que j’allais rencontrer à la Cité les papas de

Valérian et Laureline, Christin et Mezieres. Je ne leur demandais pas de dessin, mais

de me signer mon propre dessin où leurs deux héros rencontraient deux astronaute d’Apollo.

L’idée leur plu. Bon souvenir.

FRAGMENT SOYOUZ TM7

Au salon du Bourget 95, après une rencontre de travail sur le stand Russe de la RSA, j’offre au technicien chargée d’étude du module de liaison Kristall/STS, une pièce commémorative d’½$ en argent.

A son tour, il m’offre un fragment du revêtement thermique du vaisseau Soyouz TM7 de Jean-Loup Chrétien, exposé dans la zone vip du stand. Je dois attirer les fragments ?

Ce fragment, redécoupé en 18 pièces, encadrées individuellement. Le tout sur panneau bois noir satiné avec ½ maquette du Soyouz TM + titrage en russe et français, logo du vol et 3 photos.

La moitié vendue sous cette forme, l’autre sous une autre présentation.