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Dimanche 16 septembre 2012                          Messe et tourisme

 

8h, petit déjeuner avec Victor et marche à pied en chemisette en direction de l'église. Messe à 8h30.

Nous entrons et découvrons les femmes à gauche et hommes à droite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La salle est à moitié pleine, un fond sonore de chants très lents et harmonieux. Nous laissons Victor partir à droite hors de notre vue pour un peu d'intimité. La cérémonie commence et les gens continuent à arriver.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'église à une forme de croix et en face de nous, l'un des fonds de la croix est fermée par un mur en bois, richement décoré d'icônes et de 3 portent. Derrière cette façade, nous entendons le prêtre qui chante répondant aux cœurs de voix féminines. De temps en temps, par l'une des 2 portes latérale, un servant passe, sans oublier d'embrasser l'icone qui est sur cette porte.

Première impression, Dés l'entrée vers l'église, sur l'escalier jusqu'à l'intérieur, les personnes se saluent et faisant le signe de croix (les deux derniers signes à l'envers du signe catholique) et en se touchant de 3 doigts (la sainte trinité). Mais en plus de ce signe de croix, ils se penchent en avant en signe de respect. Mais pendant l'office, probablement à chaque fois que des noms saints sont prononcés, le signe se reproduite. Au moins 50 fois par messe. Devant moi, un fidèle se penche à plus de 90°. A coté de Vincent, deux autres vont jusqu'à mette un genou à terre.

Autre impression. Les places ne sont pas figées. Pendant l'office, mais pas pendant les moments clé, les fidèles peuvent acheter de petits cierges dans une sorte de boutique où l'on peut acheter également des médailles qui sont accrochées devant les icones disposées sur les murs à l'intérieur de l'église, au niveau des fidèles. Avec ces cierges, les fidèles circulent dans la foule pour rejoindre des supports situés devant ces différentes icones pour bruler leurs cierges.

Les familles viennent avec les enfants même très, très jeunes. Ce sont les enfants, quand il y en a, qui fixent les cierges. Une femme semble dévouée à entretenir tout ça, et vient de temps en temps relever un cierge, l'éteindre et le ranger à coté, probablement pour être recyclé. Les chants sont quasi permanents.

Derrière la porte centrale du mur, où l'on entend le prêtre chanter,

le rideau derrière la grande porte centrale est refermé et la porte s'ouvre;

Le prêtre sort avec une tenue très large à l'arrière de ses épaules.

 

 

Nous le reconnaissons bien, c'est bien celui que l'on voit bénir

les équipages et lanceurs sur les pas de tir.

Il vient lire quelques pages écrites à la main et est suivi par

un autre prêtre qui a comme lui une voix grave qui porte bien.

 

 

Avec Vincent, nous nous contentons de baisser la tête à chaque fois que les fidèles se plient en deux. Victor ne nous ayant pas donné de consignes particulières.

Il aurait du me dire que joindre ses mains devant ne pose pas de problème, mais derrière si ! Une vielle femme s'approche avec le sourire, et saisit doucement les mains et les placent le long du corps avec un joli sourire. Je la remercie en russe avec le même sourire. Promis, je ne marquerais pas ce signe de détente comme me l'expliquera plus tard notre hôte.

Le prêtre repart derrière la façade en bois. Vincent et moi échangeons sur les chants et nous convenons qu'il s'agit d'un enregistrement tellement ces chants sont beaux. Le prêtre continue de célébrer et lire des textes derrière sa porte, et les fidèles lui répondent. Il ressort enfin avec deux calices et poursuit de notre coté la célébration.

Maintenant les chants ne sont plus alternés et le prêtre répond aux chants. En plus, le prêtre est bon pour le ‘’playback’’. La foule, dont une petite partie est toujours en agitation d'une icône à l'autre, plus les fidèles qui continuent d'arriver, nous commençons à être serrés à l'arrière.

Mais le prêtre se prépare à  assurer la communion et s'avance déclenchant un mouvement dans l'entrée où les gens qui vont communier se regroupent en forme de queue et les autres se répartissent dans la salle;

Nous retrouvons Victor poussé par ceux qui viennent d'entrer dans l'église et Victor nous montre au dessus de l'entrée, la mezzanine où les femmes sont entrain de chanter. Le prêtre n'a pas besoin d'être bon en playback, mais les femmes chantent bien. Incroyable. 

La communion se déroule presque comme chez nous sauf qu'en plus après la communion, les fidèles ont droit à une tasse (de thé?). Tout le monde reprend sa place.

Le prêtre reprend son prêche en faisant la lecture de textes dans un grand livre très anciens contenu dans une reliure et couverture métallique, d'un métal doré.

Ces textes sont suivis d'une lecture de petit fiches sélectionnées par le prêtre et remises par les fidèles avec probablement des prières particulières. Celles qui ne sont ''pas lus à l'antenne'' sont lues en silence par l'autre prêtre.

Entre les deux, le petit enfant de cœur tente de collecter toutes les fiches avec grande habilité.

 

Nouveau mouvement de foule vers le centre de l'église où le prêtre s'est installé avec deux sceaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fidèles tous en rond autour du centre de l'église, en rond et tendent les mains vers le prêtre qui plonge une très belles croix de couleurs vives dans l'un des sceaux et qui fait couler l'eau dans les mains des fidèles qui se frottent les mains et se mouillent le visage avant de laisser la place à de nouveaux fidèles. Très  beau geste.

La cérémonie semble terminée, le prêtre s'installe prés de sa porte, et les fidèles reprennent la queue pour la bénédiction finale.

Là aussi, on ne lésine pas avec l'eau. Le pinceau fait au moins 10 cm de diamètre et 20 de long et le prêtre le trempe généreusement dans l'un des sceaux. Résultat, c'est l'équivalent d'un verre d'eau ou de 30 cl d'eau minimum qui est envoyé vers le fidèle, de préférence en plein visage.

Notre ami d'Astrium qui n'était pas prévenu, situé au premier rang debout devant le lanceur, était trempé jusqu'à la ceinture. Ca va il fait 30° aujourd’hui à Baïkonour. Que dire par moins 30° !

 

A l'issue de la cérémonie en sortant, Victor nous indique qu'une des icones à voyagé sur ISS.

En effet, nous reviendrons seul l'après midi pour la voir et la photographier, j'en achèterais un petite réplique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec Victor, nous faisons le tour de l'église pour voir le Syr Daria situé derrière et découvrons des formes que nous connaissons bien.

Devant nous, un gros cylindre en composite qui semble bien être l'éjecteur à poudre des missiles pour les extraire des silos. Ces missiles, bêtes noire de la guerre froide sont recyclés de manière originale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A coté, un second est installé les 3/4 dans le sol, équipé de deux échelles. Il est reconverti en baptistère !

Baïkonour, terre de contrastes !

Nous rentrons à l'hôtel et y laissons notre ami. Rdv pour le repas.

Ensemble, nous sommes passés devant la poste officielle de Baïkonour, là même où sont oblitérées toutes les lettres commémoratives spatiales. Nous prenons une photo pour Victor, qui l'a promis à l'association philatélique de Bordeaux.

 

L'après midi, nous reprenons les vélos avec pour objectif de retrouver les éventuels restes de N1 qui seraient coté ville de Baïkonour, ayant déjà vu les autres.

Nous longeons Syr Daria et prenons vraiment le chemin des écoliers. Tout doucement nous longeons entièrement la ville coté Est avec à gauche, la steppe et rien avant 3000 km.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrivé en bas de la ville, au niveau de la guérite de Gagarine qui est inaccessible, nous faisans de même coté Sud, parfois sur des routes improbables, mais avec le même sentiment d'isolement, car coté Sud – un trait plat : la steppe.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La route, du moins le chemin s'arrêtant, nous poursuivons sur le trottoir de l'unique route pour nous retrouver derrière la guérite d'entrée de la ville à coté de la sculpture symbolique qui marque l'entrée de Baïkonour que nous voyons de derrière. Nous avons été jusqu'au bout. Le policier qui arrête les voitures quittant Baïkonour faisant ouvrir les coffres des voitures.

Débutant derrière sa maisonnette, un mur en béton s'étire sur quelques kilomètres en direction du Nord.

Nous sommes vraiment dans une boite et nous ne nous posons même pas l'idée de tenter d'aller photographier la sculpture de l'entrée de plus prés du fait des contrôles. Cette sculpture se nomme ''Impesanteur''. Mais l'homme cosmonaute, flottant dans le vide les bras grands ouverts et aussi appelle localement Fisherman: Il est vrai qu'en regardant la sculpture, on l’entend bien dire : '' J'en ai péché un gros comme ça!''.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toujours à la recherche de nos reste de N1, avec tous les points de repères que nous avons vus sur les photos, nous sommes tentés d'aller voir plus au nord et nous lançons une traversé diagonale tout terrain du no man's land, en vain. Mais bon prétexte pour faire de belles photos.

Nous repassons par le marché où nous visitons les étales et les magasins.

 

Je me fais de nouveaux amis en m'asseyant pour boire ma cannette .
HELLO – ONE, TOU, TRI...
Niet américan, Franssouski. Un, deux, trois..
IN, DEU, TRI, FOR, FIVE...
Niet. Franssouski : Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, ...neuf, dix.
IN, DEU,TROUA, CARTE, CINQ, SIS, SETTE,...HUIT, NEUF, DISS
DIS ROUBBLE PLIZE...(en tendant la main).

 


Je crois qu'ils ont tout compris. Les parents ne parlent pas du tout l'anglais, quelques-uns parfois deux trois mots. Mais les petits ont bien compris et savent dire dans pas mal de langues, l'essentiel de survie.

 

 

 

 

 

 

 

 

Bon question achats, ça va être dur de ramener des souvenirs. Non que ce soit pauvre – quoi que. Mais j'ai un sentiment qui va tout résumer. J'ai l'impression d'avoir pris une machine à remonter dans le temps et de revivre, en plus pauvre, les souvenirs des magasins que l'on trouvait au fond des campagnes françaises au début des années 60. Certes, avec des portables, mais pareil. Ici, on va à l'essentiel. Les souvenirs à connotations spatiales, sont plus kitchs qu'on pourrait l'imaginer, mais au détour de petites boutiques, on trouve des trucs. Les marchés dans les villes sont bien le reflet de la vie de tous les jours. Ici c'est encore vrai. Même les légumes sont limités, parfois originaux.

Retour à notre maison et repas tranquille..

 

 

A de rares exceptions, les images sont disponibles en HD en cliquant sur les vignettes. (c) Meens/Gracieux.

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