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Maquettes...page 14

 

 

 

LK - Lunniy Korabl – 2010 / 2011

 

L’avantage de prendre un peu de recul, c’est de pouvoir identifier ce qui a vraiment compté

parmi ses maquettes et pour cette celle-ci, je peux même affirmer que c’est l’une des plus

importantes de ma vie avec Mir et le MET d’Apollo 14.

 

Depuis 1989 et les premières révélations sur le lanceur N1 vecteur du

programme lunaire habité caché des soviétiques, le module lunaire soviétique

fut au centre de mes préoccupations.

Ce module lunaire nommé LK passa directement de l’ombre à la lumière

en faisant une première apparition à Paris à Disneyland pour l’ouverture

d’une nouvelle attraction.

Ne pouvant y aller, je mandatais un copain parisien d’aller me faire un

reportage photo des plus détaillés.

 

J’envisageai à l’époque, de concevoir un prototype et commercialiser ce petit LK en kit résine par mon entreprise, mais l’activité principale immobilière, ne me laissa pas l’opportunité d’aller au-delà des plans.

 

En 2006, le LK recroisa ma vie. Nous devions préparer une expo pour les 50 ans de Spoutnik et nous proposâmes aux russes de nous aider. Après les avoir accueilli à Toulouse, nous fumes invités à Moscou.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous visitèrent à peu prés toutes les réserves des constructeurs et au MAI (là même où professait Michine), je pu enfin voir le LK et en profiter pour faire mon inspection en détail, moment dont je rêvais depuis des années.

Il va sans dire, que ma veille des articles et autres publications sur le sujet faisait toujours l’objet de mon attention et que j’avais déjà pas mal d’info sur le LK.

 

Parallèlement, mon ami maquettiste Vincent s’était lancé depuis 2006 dans la réalisation au 1/24ème (soit le double de ceux précédement évoqués) du module lunaire d’Apollo 11 avec un souci du détail qui frisait la perfection. Et tout ça en scratch. Je ne me trompais pas en affirmant qu’il préparait la plus belle maquette de LM à cette échelle, car c’est bien ce qu’il fit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne sais comment l’idée me vint, mais voilà : faire un LK à la même échelle que le LM de Vincent et comme lui en le rendant ouvrable pour voir tout l’intérieur et si possible tenter de faire mieux et y logeant un peu de lumière à l’intérieur.

Je décidais d’une part, de ne réaliser cette maquette qu’avec des matériaux simples et des colles les moins odorantes pour ne pas trop perturber la maison et d'autre part, de rendre sa construction visible en publiant toutes les étapes sur le Forum de la Conquête spatiale à la rubrique maquette

                  où l’on peu lire encore cette histoire. Là.

 

 

 

Nous n’allons pas re écrire ici sa construction mais juste signaler les quelques points remarquables.

Les volumes des portions de sphères furent réalisés en balsa, par assemblage de petits triangles sur des demi-sphères.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une observation très attentive des photos, un peu de tâtonnement et de la patience me permit de franchir toutes les étapes. Il était parfois amusant de constater que les solutions les plus évidentes tombaient naturellement entre mes doigts, preuve que le travail des concepteurs russes était logique. Une petite erreur de réduction m’obligea de refaire ma sculpture du cosmonaute sur la Lune.

J’en profitais pour y inclure une tête sous un casque transparent pour plus de réalisme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le travail sur l’intérieur demanda un peu d’analyse des maigres sources et le passage obligé par de petites maquettes d’étude en volume avant de réaliser la bonne pièce. C’est-à-dire la maquette de la maquette ! Il faut être fou.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’éclairage terminé, l’intérieur fut peint et terminé avant d’être refermé avant de pouvoir poursuivre la réalisation de la maquette extérieure. J’en profitais pour y loger de la documentation de vol et quelques touches pour mes amis et une spécifique pour celui qui aurait du l’utiliser pour aller gambader sur la Lune : Leonov lui même. Et je sais que celui-ci apprécia. Amener de l’éclairage, du futur sol lunaire à l’intérieur de l’habitacle me prit pas mal de temps, car je ne voulais voir aucun fil. Les batteries étaient logées dans le socle. L’énergie passait par 2 plots métalliques circulaires intégrés dans le sol lunaire sous 2 pieds du LK équipés eux-mêmes de plots magnétiques. L’énergie remontait par les jambes, sous le froissé de revêtement thermique et le tout arrivait au bout du mat ombilical. L’autre partie fixée à l’étage de remonté alimentait l’intérieur de l’habitacle. Et le pire, c’est que ça fonctionne.

 

Le véhicule presque terminé, travaillant parallèlement aux documents écrits que je préparais sur le LK, je pris conscience d’avoir assez d’informations pour tenter autre chose. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Démonter le volume du bloc moteur et intégrer la maquette de celui-ci, au risque de tout casser. Finalement, à part quelques petites pièces, le résultat méritait de s’y pencher un peu. Le moteur est maintenant dissimulé sous un capotage, mais il est là. Il y eut enfin la découverte du fonctionnement des volets protégeant les tuyères à l’alunissage et le montage du système rustique de jonction avec le véhicule orbital.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les derniers détails qui semblent insignifiant, me demandèrent encore du temps, car pour la plupart, ils étaient manipulables. Antennes, échelles, petits conteneurs, etc… Je poussais le vice jusqu’à aller réaliser les véritables outils lunaires mis au point par les soviétiques et testés en vol paraboliques dans les avions, dont je retrouvais miraculeusement les magnifiques séquences de cosmonautes en tenue lunaire, marchant sous 1/6ème de gravité.

Le point le plus important fut le revêtement thermique du LK, que je pus proposer de couleur blanc légèrement nacré, tel que j’avais pu le déduire de tous les documents glanés pendant des années et confirmé pendant la fabrication de la maquette par Alexeï Leonov lui-même, qu’un copain sollicita lors d’une séance de dédicace à Londres. En 2007, nous l'avions accueillis à la Cité, mais à l'époque, ma maquettes n'était pas encore commencée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Mais même fini, il y avait encore des pièces, comme les 4 tuyères plaquant le LK au moment de l’alunissage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A prendre le temps, le moindre détail devient une petite maquette à part, comme les antennes TV qui s'articulent suivant les troix axes.

 

La fin approche. LA SUITE page suivante

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